Charles Auffret (1929-2001) - Lot 233

Charles Auffret (1929-2001) Femme à la toilette 1964 Terre cuite patinée Signée et numérotée 6/8 35 x 24 x 15 cm La Femme à la toilette marque le début de la carrière de Charles Auffret. Il présente la Femme à la toilette au concours du prix Godard. Ce prix a pour objectif de faire connaître un jeune sculpteur aussi talentueux que prometteur, et il récompense le lauréat en lui offrant la fonte en bronze de la sculpture primée. La réalisation du bronze revient à la fonderie Émile Godard : mécène de l’opération, elle donne son nom au prix. Le 4 février 1964 au soir, Charles Auffret reçoit le prix pour La Femme à la toilette. Selon le journaliste de L’intransigeant, l’œuvre est « à la fois traditionnelle et pleine d’audace ». Elle présente déjà toutes les caractéristiques de son style : une sculpture « impressionniste » posant un regard très tendre sur la femme. Bibliographie : Charles Auffret (1929-2001), Sculptures-dessins, catalogue d’exposition Voiron, musée Mainssieux, 30 mars – 8 septembre 2002, Voiron, musée Mainssieux 2002, NP, repr. (épreuve en bronze). Charles Auffret, catalogue d’exposition Rome, villa Médicis, 9 mai – 15 juillet 2007, Paris, Somogy, 2007, p. 41, repr. (épreuve en bronze). Charles Auffret (1929-2001). Sculpteur et dessinateur, catalogue d’exposition Mont-de-Marsan, musée Despiau-Wlérick, 10 août – 16 septembre 2012, Mont-de-Marsan, L’Atelier des Brisants, 2012, p. 18, repr. (épreuve en bronze). Après s’être imprégné de la sculpture bourguignonne lorsqu’il étudie à l’école des Beaux-Arts de Dijon, Charles Auffret rejoint en 1947 l’École nationale des Beaux-Arts de Paris. Là, il suit les cours d’Alfred Jeanniot et de Marcel Gimond. Il installe son atelier dans le quartier des Buttes-Chaumont en 1958 et découvre l’œuvre de Charles Despiau, Robert Wlérick et de Charles Malfray. En 1964, il reçoit le Prix du Groupe des Neuf. À l’instar de la bande à Schnegg un demi-siècle plus tôt, le Groupe des Neuf est créé en 1963. Jean Carton, Raymond Martin, Marcel Damboise, Paul Cornet, Raymond Corbin, Léon Indenbaum, Léopold Kretz, Gunnar Nilsson et Jean Osouf, héritiers de Wlérick, Despiau, Malfray et Gimond, se réunissent autour d’une concep- tion commune de la sculpture, réaffirmant leur filiation directe à la sculpture dite « indépendante ». L’année suivante, lauréat du Prix international de la sculpture de la fondation Paul Ricard, Charles Auffret est invité en résidence sur l’Ile de Bendor avec son épouse sculptrice Arlette Ginioux. Il y érigera une sculpture monumentale dite L’Éveil, œuvre majeure.