Serge GAINSBOURG (1928-1991) Enfants au... - Lot 303 - Crait + Müller

Lot 303
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Serge GAINSBOURG (1928-1991) Enfants au... - Lot 303 - Crait + Müller
Serge GAINSBOURG (1928-1991) Enfants au square Huile sur toile. Signée en bas à gauche Ginsbourg. 33 x 45,5 cm Selon Elisabeth Levitsky, la première épouse de Serge Gainsbourg, au départ, la toile était plus grande et d’un format carré. Avant d’offrir ce tableau à Juliette Gréco en juillet 1959, Gainsbourg aurait coupé le chassis pour réduire la toile et en faire un tableau rectangulaire. C’est en découvrant à l’âge de 14 ans, Le Martyre de Saint-Sébastien d’Andrea Mantegna au Musée du Louvre à Paris, que le jeune Lucien Ginsburg, de son vrai nom, se passionne pour la peinture. De retour dans la capitale après la Libération, sa famille s’installe au 55 avenue Bugeaud dans le XVIe arrondissement. En échec scolaire, le jeune Ginsburg abandonne ses études, quelques semaines avant de passer son bac au Lycée Condorcet et s’inscrit alors à l’Ecole des Beaux-Arts. Il fréquente l’Académie de Montmartre où ses professeurs de peinture dont André Lhote et Fernand Léger l’encouragent dans cette discipline. C’est durant cette période qu’il y rencontre, le 5 mars 1947, sa première femme Elisabeth Levitsky, secrétaire particulière du célèbre peintre surréaliste Georges Hugnet. Lucien Ginsburg vit alors de petits métiers, il devient professeur de dessins, de chant et même surveillant dans un lycée. Mais son activité principale reste la peinture. Influencé par les courants modernes, il peint toutes les nuits et rêve d’être un génie de la peinture comme Francis Bacon ou Fernand Léger. En octobre 1948, il incorpore la Caserne Charras à Courbevoie pour effectuer son service militaire. Les jours de permissions, le dimanche, il se rend au musée du Louvre avec Elisabeth, admirer L’Homme au Gant du Titien, Les Ménines de Vélasquez et surtout La Mort de Sardanapale d’Eugène Delacroix. Très vite, Elisabeth organise un rendez-vous avec Pierre Loeb, celui qui a lancé les carrières de Joan Miro, de Wilfredo Lam… et de tant d’autres, pour organiser une exposition Lucien Ginsburg à la célèbre Galerie Pierre à Paris. Pour cela et lors de son premier rendez-vous, elle prend donc sous son bras, quatre tableaux du jeune artiste : une toile Les deux enfants dans un square, deux toiles la représentant nue près d’un arbre et le Portrait d’un jeune homme dans un bar. Hélas, le soldat 2e classe Ginsburg en a marre de cette vie de bohème, de ces marchands d’art et de la peinture. Ne gagnant pas assez sa vie, il déclare : « Je sais peindre, mais je n’ai rien à dire ! ». Dès sa sortie de l’armée, il joue pendant les trois mois d’été au Casino d’Argelès-sur-Mer, délaisse petit-à-petit sa passion pour devenir pianiste de bars. Passant l’été 1954 comme pianiste chez Flavio au Touquet, il revient à Paris pour passer le 1er juillet 1954, le concours d’entrée de la Sacem. Dans les mois qui suivirent son entrée à la Sacem, le peintre Lucien Ginsburg détruit alors la plupart de son œuvre. Aujourd’hui, il ne resterait en circulation que cinq tableaux, dont une œuvre en petit format, conservé par Jane Birkin depuis 1969 et une toile offerte par Serge Gainsbourg à Juliette Gréco en juillet 1959, à l’issue d’une émission de radio « Soyez les bienvenus », durant laquelle il déclare que son seul amour est la peinture. A ce sujet, Juliette Gréco confie en 2010 : « A la suite de cette émission que nous faisions ensemble, il est venu chez moi et m’a dit : J’ai tout brûlé, tout détruit, je vous donne ça. C’est la seule qui reste… C’est une toile très touchante. C’est sa sœur et lui, petits dans un jardin en train de jouer dans une allée de sable ». Enfin, au printemps 1958, après avoir signé avec Jacques Canetti, directeur artistique chez Philips, Gainsbourg commence aussitôt une nouvelle carrière d’auteur-compositeur et d’interprète.
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